Publié dans Editorial

Le graal !

Publié le lundi, 15 août 2022

Les Pharaons battent les Ankoay (garçons) sur le score indiscutable de 81 à 54. Un Egypte conforté par une tradition d’existence séculaire voire millénaire, expérimenté aux grandes compétitions continentales et mondiales et consolidé par des victoires à l’issue de difficiles matches, n’a laissé aucune chance à Madagasikara, un pays dont tout est à faire et à refaire. On s’est incliné face à une équipe aguerrie !
Mais la porte reste ouverte ! La chance est encore permise. Et le graal demeure, en dépit de tout, à portée de la main ! En effet, étant finalistes de l’Afrobasket U18, des compétitions continentales officielles adoubées par la FIBA, les Ankoay garçons U18 sont inscrits, de fait, au tableau du Mondial des U19 en Espagne (Barcelone) de 2023 au même titre que les Pharaons d’Egypte. Par conséquent, l’espoir est toujours de rigueur. En fait, en arrachant la victoire par 84 à 81 au détriment des courageux Maliens, double tenant du titre, les jeunes Ankoay ont obtenu le ticket. Et l’Egypte a écarté, pour sa part, l’Angola, un autre géant du ballon orange africain, sur un score net de 67 à 57. L’espoir est donc permis !
Mais attention ! Ici, le terme « espoir » est synonyme de volonté politique, efforts continus, de préparations sérieuses, etc. Autrement, il ne fait que vivre les … imbéciles ! A un an des compétions mondiales d’Espagne, Madagasikara dispose encore largement du temps nécessaire pour peaufiner le tout.
La victoire ou la réussite, surtout à ce niveau de compétition, ne s’acquiert pas sans réelle volonté des dirigeants politiques d’abord et des responsables directs censés gérer la discipline concernée après  et surtout de la volonté profonde et la ténacité des jeunes à réussir. Comme dans toute discipline sportive, le basket-ball respecte les exigences de certains fondamentaux du sport à savoir « Plus fort, Plus haut et Plus loin ! »
Les tenants du pouvoir politique ont la lourde tâche d’épauler effectivement le sport malagasy dans tous ses états. Une responsabilité de poids à laquelle les dirigeants du haut au sommet de l’Etat jusqu’aux départements respectifs ne peuvent ni ne doivent pas se soustraire. Evidemment, le défi s’annonce compliqué même impossible à certains égards vu la vulnérable situation économique du pays mais à cœur vaillant et avec un peu de volonté et de ténacité, on y parviendra. Le basket-ball dont il est question ici fait partie de ces disciplines quelque peu oubliées. Eclipsé par le sport-roi, le football, le basket végète dans son petit coin.
La FMB avec l’appui  des autorités publiques, en vue des préparatifs du mondial en 2023, se doit de doter le basketball des infrastructures dignes de nos jeunes qui ont réalisé un exploit louable. Le Palais des Sports Mahamasina a fait son temps. Avec une capacité d’accueil de 5.000 places, le « grand » Palais ne suffit plus.
Le pays espère et attend que les dirigeants de l’équipe nationale de basket, garçons pour le cas ici, sous la houlette de l’expert Randria Aimé alias Mémé fassent preuve d’ingéniosité de compétence afin que le basket malagasy retrouve sa lettre de noblesse.
Le graal n’est pas une rêverie de bagnard. On peut réellement le toucher à une seule condition qu’on en ait vraiment la volonté.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff